Blattes orientales

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Fiches d’autres nuisibles :

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  • Rat noir
  • Rat brun
  • Abeilles
Blattes orientales

Mieux connaître les blattes orientales

La blatte orientale (Blatta orientalis) est un cafard de grande taille mesurant généralement entre 18 et 25 mm. Originaire d’Europe de l’Est et d’Asie occidentale, cette espèce s’est implantée dans toutes les zones tempérées du globe grâce aux échanges commerciaux et aux infrastructures souterraines. Contrairement à la blatte germanique, la blatte orientale est moins tolérante aux environnements trop chauds et secs, mais elle résiste remarquablement bien aux périodes de jeûne, pouvant survivre plusieurs mois sans nourriture. Très discrète et nocturne, elle se cache le jour dans des endroits sombres et humides : égouts, caves, vides sanitaires, gaines techniques, interstices des fondations.

Son mode de vie tourne principalement autour de la recherche d’eau et de matière organique. Omnivore opportuniste, elle consomme aussi bien des déchets alimentaires que des fibres végétales, des déchets d’animaux morts ou même du papier. Sa longévité (jusqu’à deux ans) et son cycle lent (développement complet sur huit à vingt-quatre mois selon la température) font d’elle un envahisseur tenace, difficile à éradiquer par des méthodes ponctuelles.

Apparence et cycle de vie

Les adultes présentent un exosquelette noir, luisant et robuste. Les mâles arborent des ailes longues couvrant l’abdomen, leur permettant de glisser sur de courtes distances, tandis que les femelles portent des ailes réduites, incapables de supporter le vol. Les nymphes ressemblent à de petits adultes sans ailes et subissent six stades de développement avant de devenir adultes. Durant chaque mue, elles laissent derrière elles des exuvies translucides que l’on retrouve souvent dans les cachettes.

La reproduction est lente mais régulière : la femelle porte son oothèque (sac contenant les œufs) pendant trois semaines avant de la déposer dans un site protégé. Chaque oothèque renferme de 12 à 18 œufs, éclosant en quatre à six semaines selon la température. En moyenne, une femelle produit 8 à 10 oothèques au cours de sa vie, assurant ainsi la persistance de la colonie même en cas de réduction partielle de la population.

Habitat et mode de propagation

Les blattes orientales colonisent principalement :

  • Les égouts et canalisations : la température stable et l’humidité constante offrent un habitat idéal.
  • Les caves et vides sanitaires : abris sombres, humides et rarement inspectés.
  • Les gaines techniques et tuyauteries : voies de déplacement discrètes et protégées.
  • Les interstices des fondations et fissures souterraines.

Elles se déplacent lentement en grappes, à la froidure des parois, et peuvent remonter vers les étages supérieurs via les conduits d’eau et d’aération. Les infrastructures anciennes, les fissures mal colmatées et les trappes d’accès facilitent leur dispersion. Le transport de matériaux de construction, palettes infestées ou mobiliers d’occasion constitue également un vecteur important.

Signes d’infestation

Une présence de blattes orientales peut passer inaperçue durant de nombreuses semaines. Les indices à surveiller sont :

  • Excréments humides : petites crottes brun foncé, légèrement collantes, souvent visibles près des fuites d’eau.
  • Taches graisseuses : stries sombres le long des tuyaux et sur les surfaces verticales proches de l’humidité.
  • Exuvies : carapaces translucides éparpillées dans les cachettes.
  • Odeur nauséabonde : en cas de forte densité, une senteur âcre et persistante.
  • Observation nocturne : déplacement lent sur les murs, facilement visible à la lampe torche.

La détection précoce dans les sous-sols et regards d’égout est essentielle pour éviter une colonisation plus haute des bâtiments.

Risques sanitaires et conséquences

Bien que moins présentes dans les espaces de vie que la blatte germanique, les blattes orientales sont des vecteurs potentiels de bactéries, champignons et parasites. Leur habitat privilégié dans les égouts augmente le risque de contamination fécale et urinaire des réseaux d’eau. Elles peuvent donc contribuer à la survenue de gastro-entérites et d’infections cutanées. De plus, leurs déjections et leurs exuvies sont allergènes, pouvant déclencher de l’asthme et des réactions dermatologiques.

Méthodes de lutte et prévention

Une lutte efficace contre les blattes orientales s’appuie sur une approche intégrée :

  1. Diagnostic approfondi : inspection des canalisations, regards, caves et vides sanitaires à la lampe UV ou à la torche, recherche d’excréments et d’exuvies.
  2. Assèchement et rénovation : suppression des fuites, drainage des cavités, colmatage des fissures et renforcement de l’étanchéité des regards.
  3. Traitements larvicides : application de poudres insecticides spéciales ou de granulés dans les fissures, les conduits et les regards.
  4. Pièges collants renforcés : pose de bandes gluantes sur les conduits d’accès et dans les zones d’eau stagnante.
  5. Insecticides professionnels : injections localisées dans les murs enterrés et les gaines, en respectant les normes de sécurité.
  6. Suivi régulier : contrôles trimestriels des points chauds et ajustement des traitements selon la réapparition des blattes.

Conseils de prévention post-traitement

  • Vérifiez et entretenez annuellement tous les regards et canalisations.
  • Maintenez les sous-sols et vides sanitaires secs et aérés.
  • Éliminez les déchets organiques près des fondations.
  • Planifiez une inspection semestrielle par un professionnel pour garantir l’absence de réinfestation.

Fiches d’autres nuisibles :

  • Frelons européens
  • Frelons asiatiques
  • Souris domestique
  • Rat noir
  • Rat brun
  • Abeilles
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